Journal étudiant de la PHYSUM

Poésies

Slam d'une 3e

par Laura

Ça commence à la Planck, avec le parfum du café,
Les rires éclatent, et les rêves d'astro son en vrac.
On s'installe aux tables branlantes,
Les livres s'entassent, les pages crissent sous les doigts.
Les intégrales et les équations se mêlent, s'emmêlent, se noient,
Comme nos esprits, fatigués mais obstinés, qui murmurent à mi-voix.

Les lasers traversent l'air, les pendules oscillent au labo 1, 2, 3,
Entre deux chapitres, on refait le monde et tout se résout par une formule,
On commence la semaine le cœur rempli de promesses,
Puis le vendredi, les calculs s'évaporent, se dissolvent dans l'ivresse.
Les bières coulent et le formalisme laisse place à la poésie.

Mais tout ça finira par s'effacer, comme les traits de craie sur le tableau.
Les leçons s'achèvent, et avec elles s'envolent nos rêves.
Alors lève ton verre, futur physicien.ne, célèbre ces moments suspendus,
Car le temps file, il t'attend, et les étoiles t'appellent, déjà perdues.
La gravité te tirera ailleurs, mais souviens-toi de ces nuits étincelantes,
Un jour, tu te rappelleras ces cernes, ces rires, ces formules imprécises,
De la Planck et des heures tardives, des amitiés vibrantes.
Ces équations qui semblaient infinies, et les théories à moitié comprises.
Tu souriras en pensant à ces moments-là, parfois flous, souvent fous,
Et tu sauras que c'était beau de frôler l'infini,
Même juste un peu, jusqu'au bout.